Paronella Park
José Paronella, est né en 1898 en Catalogne, où il passera toute sa jeunesse. A l’age de
quatorze ans, il se lance comme boulanger-pâtissier… Ayant gagné assez
d’argent, il décidera d’aller à la conquête de l’Australie. Le voyage durera
huit mois en bateau pour atteindre la grande île, où il travaillera dans les
champs de canne à sucre. La difficulté du travail induisant une très bonne
rémunération pour l’époque lui permettra en un an d’accumuler assez d’argent
pour acheter sa propre exploitation de canne à sucre qu’il développera et
revendra en doublant la mise. Durant les dix années suivantes il fera de même
avec onze exploitations lui permettant d’amasser £30 000 (l’équivalent à notre
époque de 5 millions d’Euros). Il retourna ensuite en Espagne où ses parents
lui arrangèrent un mariage avec une femme du nom de Margarita…
Un an plus tard ils décidèrent de repartir tous les deux en Australie. Pendant
ce temps Margarita avait accouchée d’une petite fille du nom de Theresa. José Paronella se
mit à chercher une propriété pour installer sa petite famille. José Paronella voulait un
château et c’est en passant un jour à Mena Creek qu’il vit l’immense cascade et
trouva que l’endroit était idéal pour construire son domaine. Il acheta donc la
propriété pour £120 et commença à travailler sur une dépendance dans laquelle
ils pourraient vivre pendant la construction du château. Puis débuta la
construction du château ; la première pièce maîtresse de l’édifice fût le
grand escalier qu’il utilisa pour acheminer les matériaux et le sable depuis la
rivière en contrebas. La construction du château suivit son court entre 1930 et
1933 ; puis en 1933 il installa une turbine pour utiliser l’énergie de la
cascade et pouvoir se fournir en électricité et en pourvoir l’ensemble du
château. Entre 1930 et 1935 il travailla donc sans relâche jusqu’à l’achèvement
de l’œuvre de sa vie dans laquelle il s’impliqua corps et âme. Il apliqua
lui-même de ses main l’enduit, laissant ses empreintes dans l’ensemble du
château, enduit qui lui brûlait la peau, le contraignant à attendre deux mois
que la peau repousse avant de poursuivre…
Quand le parc fût terminé il l’ouvrir au public qui pouvait venir apprécier la
grande salle de réception pourvu d’un cinéma et d’une grande piste de danse (il
était le deuxième en Australie à posséder une boule disco), jouer au tennis ou
apprécier une ballade dans le parc cet passer par le tunnel de l’amour moyennant
quelques pièces… l’ensemble du parc était ainsi étudié pour lui permettre de gagner
de l’argent au travers d’attractions et de détentes…
Aujourd’hui il ne reste de ce château que les ruines d’un glorieux passé que la
végétation, les mousses, les lichens ont envahi. Le décors est
"Miyazakien", une symbiose parfaite entre l’empreinte de l’homme et
la nature qui se mêlent pour former un tableau unique… Perdu au milieu d’une
jungle de végétation, le château semble à certains endroit apparaître comme par
magie entre les feuillages… En contre-bas la rivière offre un superbe panorama
sur une nature vierge d’une richesse et d’une diversité incroyable. Puis on
arrive alors à une grande clairière d’où s’échappe un autre petit château, tout
aussi beau ; la fontaine qui le précède semble avoir été dessiné par Monet
lui-même, alors que le château en arrière plan rappelle une inspiration
européenne au travers du double escalier et de la symétrie parfaite…
La cascade qui s’offre finalement comme l’élément moteur du château, devient
finalement la pièce maîtresse du parc qu’on peut apercevoir partout dans le
parc grâce à un système de symétrie digne des plus grands architecte de la
renaissance… On ne peut qu’être émerveillé par le génie de ce petit boulanger catalan venu
faire fortune en Australie, qui nous laisse aujourd'hui ce petit coin de paradis qui
semble sorti tout droit d’un conte de fée.