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An australian trip
1 juin 2010

Le fruit picking

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En bon backpacker, nous ne pouvions repartir d'Australie sans avoir tester le fruit picking : comme son nom l'indique le fruit picking, c'est la cuillette des fruits dans les champs de production (ou des légumes). En Australie, cette activité est gérée par la société Harvest qui recoupe les différentes fermes du pays et se charge de trouver de la main d'œuvre pour chacune. Ayant besoin de renflouer le porte-monnaie, nous avons contacter la société, qui nous à envoyer 400 Km plus haut, à Mundubbera, une petite ville perdue en pleine campagne...
L'arrivée sur le site à provoqué une stupéfaction face à une mafia plus ou moins réglementé et fédéré par le gouvernement lui même.
Comme dirait Florence Forestie, "il est du rôle de l'Artiste de dénoncer donc allons-y : je dénonce" un business organisé par la société Harvest.
Pour comprendre le fonctionnement, il faut remonter jusqu'au VISA. Le Working Holiday Visa, est un Visa qui cumule la possibilité de travailler de voyager, un Visa à première vue plutôt flexible et intéressant qui cache une motivation légèrement différente : importer sur le territoire une main d'œuvre jeune, dynamique à moindre coût. Étant limité à de courte période de travail, C'est là qu'intervient la société Harvest qui se charge d'organiser cette main d'oeuvre sur le territoire : le fruit picking est donc particulièrement réservé aux backpackers parcourant l'Australie avec un Visa WHV.

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Dans cette ferme, pas de fermier ou d'agriculteur et n'espérez pas trouver de vie à la ferme... Il est plutôt question de manager, de superviseurs et de contractant qui règnent sur un business très lucratif et organisé. À notre arrivé, il a fallu payer un emplacement de camping (en cash : aucune preuve, aucune traçabilité, aucune taxe : cette somme est donc net d'impôts pour son manager !). L'emplacement est en réalité une place pour le van entourée par des dizaines de véhicules, tentes... (Intimité : 0 - Rentabilité pour le manager 100%). En revanche on peut aisément perdre son emplacement juste en allant faire des courses en ville car son manager peut sans scrupule le donner à un autre...

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Dans ce camping qui compte quelques 200 occupants, une seule et unique cuisine de 3m sur 5 ; un block préfabriqué équipé de deux petits réfrigérateurs, un micro-onde et 4 plaques électriques à se partager avec difficulté...

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A côté la salle de bain ressemble plutôt à un bricolage de fortune fait de tôles ondulées ; à l'intérieur 2 toilettes, 1 pissotoire, trois douches et deux lavabos et miroirs placés avec intelligence devant les douches qui n'ont ni porte, ni rideaux... Une absence de confort sur lequel on pourrait faire l'impasse si les douches étaient au moins chaudes ; là encore surprise, il y a bien un petit ballon d'eau chaude qui assure aux quelques premiers à se doucher une eau chaude... Pour les suivants il faudra s'accommoder d'une eau aussi froide que la température extérieure à la nuit tombée...Un vrai bonheur !

Le premier jour nous est confié le contrat de travail à remplir le soir même, puis tout un attirail de travail (un gilet fluo, une pince, un sac de picking).
Mais là encore surprise, nous découvrons le soir dans le contrat que nous payons pour tout un tas de chose alors que nous sommes venu pour gagner de l'argent...
- Le gilet qui coûte 6$ dans le commerce (donc encore moins chère à l'achat en grosse quantité) est ici facturé 15$
- la pince qui coûte 15$ dans le commerce est ici facturé 30$ avec 15$ retourné en la rendant.
- quant au sac il est facturé 90$ qui seront intégralement remboursé en fin de contrat.
- Le bus est également à payer même s'il est obligatoire : 3$ par jour et par personne ;

un business qui rapporterait quelques 5000$ au manager par semaine, juste sur ce business...

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Commentaires
M
CA donne le gout d'y aller !!!
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